Ciao l'artista... “DIMMI CHE ERA UN SOGNO E CI STIAMO SVEGLIANDO. DAMMI SOLO UN MINUTO UN SOFFIO DI FIATO, UN ATTIMO ANCORA. STARE INSIEME È FINITO, ABBIAMO CAPITO, MA DIRSELO È DURA.”

Publié le par Aurélie J.

A Marco Simoncelli, parti rejoindre les étoiles en ce dimanche 23 octobre 2011, à sa famille, à ses proches, à tous les passionnés de Moto GP et à tous ces êtres humains, qui devraient se rappeler plus souvent que la vie ne tient qu'à un fil et qu'il nous appartient de la vivre intensément. Pour VIVRE, plutôt que d'EXISTER.

 

 

Il n’avait que 24 ans…

 

Il était né la même année que moi. Bien sûr je l’admirais, comment aurait-il pu en être autrement ? Il était capable d’accomplir des merveilles, il semblait indestructible.

 

J’ai eu ce malheur d’attraper le virus de la passion moto lorsque mon père m’a "traînée de force" à l’arrière de sa moto pour la première fois vers l’âge de 15 ans. Ensuite, il m’a initiée aux grand prix et puis j’ai grandi. J’ai vécu toutes ces années « avec eux », sans jamais les connaître autrement qu’à travers mon écran de télévision ou d’ordinateur et ces quelques magnifiques courses auxquelles j’ai eu la chance d’assister entourée de tous ces aficionados. J’ai grandi et ils ont grandi avec moi, bêtement, j’ai envie de dire que nous avons un peu grandi et évolué ensemble. Tous ces pilotes font un peu partie de ma vie, de mon univers, de ce que j’aime, en somme ils sont un peu « ma famille », celle de ma passion.

 

Alors même si ça peut sembler stupide, aujourd’hui, je me sens concernée, je me sens triste, totalement vidée de toute énergie, je me sens en deuil et je me surprends à sentir des larmes me monter au bord des yeux, puis finir par s’échapper le long de mes joues pour la énième fois de la journée. Parce qu’il n’est plus là et qu’avec lui, c’est un peu de moi qui s’en va, c’est tout l’esprit de la moto qui en est affecté et c’est une autre BELLE personne qui quitte ce monde un peu trop tôt.

 

On a beau connaître les risques, on a beau savoir que c’est un sport qui reste potentiellement dangereux, quand la passion prend le dessus, on oublie tout ça. Alors quand ce genre d’événement tragique arrive, on n’est pas prêt, on n’y croit pas, on n’arrive pas à encaisser le choc.

 

Il n’avait que 24 ans…

 

A 24 ans, j’ai le sentiment d’avoir encore tant de choses à accomplir et je trouve cela tellement injuste. Je me souviens de lui, avec sa tête d’extraterrestre, son énorme touffe de cheveux et son sourire communicatif. Je me souviens de ces courses où j’ai retenu mon souffle tant de fois, où le passage de la ligne d’arrivée me faisait me sentir aussi épuisée que si j’avais piloté une moto avec eux, tant les émotions qu’il nous faisait vivre étaient fortes. Je me souviens l’avoir tant de fois traité de fou, à travers mon grand écran, parce qu’il n’avait peur de rien, c’était un vrai passionné, un grand pilote. Il disait qu’il n’avait pas peur de la mort, car lorsqu’il montait sur sa moto, ne serait-ce que l’espace de quelques instants, il avait la chance de VIVRE et d’accomplir ce que tant de personnes ne pourraient jamais faire dans une vie entière. Peut-être que, comme les grands artistes, quelque part là-haut, il est heureux d’avoir pu « mourir sur scène », en accomplissant sa passion. Peut-être qu’une étoile brille plus fort ce soir dans le ciel pour nous rappeler d’être forts, je ne sais pas, il y a trop de nuages au-dessus de mon ciel londonien pour que je puisse le voir briller tout là-haut.

 

Tirstement, ce blog débute par un coup de blues, car la vie est ainsi faite, des hauts, des bas et des douleurs parfois inexplicables. « Super Sic », tu resteras dans mon coeur comme ce grand pilote, ce grand monsieur qui avait encore tant à accomplir du haut de ses 24 ans. Merci pour ces grands moments de sport Moto GP que tu nous as offerts. Merci pour ton sourire, ton charisme et ta bonne humeur. Adieu l’artiste, tu nous manqueras.

 

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Mise à jour : Le 6 novembre 2011, soit deux semaines après l'accident, toutes les équipes du championnat du monde Moto GP se sont réunies à Valencia, en Espagne, pour le dernier grand prix de la saison. Ils ont tenu à rendre tous ensemble un dernier hommage à leur collègue et ami parti trop tôt. De belles images qui rappellent combien l'esprit de ce sport est beau.

 

Tribute to Marco Simoncelli - Hommage à Marco Simoncelli, Valencia, 06/11/11.

Publié dans Sport

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